Fiche Espèce – Weinmannia rutenbergii
Nom scientifique : Weinmannia rutenbergii
Synonyme : Pterophylla rutenbergii
Nom vernaculaire : Lalona
Famille : Cunoniaceae
Statut de conservation (UICN) : Préoccupation mineure (LC)
Présentation générale
Membre de la famille des Cunoniaceae, Weinmannia rutenbergii se distingue par sa grande plasticité morphologique. En altitude, elle adopte la forme d’un arbuste au feuillage réduit, tandis qu’en plaine humide, elle atteint plus de 20 m et s’intègre à la canopée. Ses feuilles peuvent être simples ou composées. Ses grappes de fleurs blanches donnent naissance à des capsules ligneuses renfermant des graines velues.
Distribution et habitat
Cette plante pousse exclusivement à Madagascar, depuis les plaines côtières jusqu’aux zones montagneuses proches de 2 000 m d’altitude. [1] Elle s’adapte aux forêts humides, aux lisières, aux zones secondaires et aux terrains perturbés. On l’observe régulièrement dans le parc national d’Andasibe-Mantadia et dans la forêt primaire de Kalanoro. Au sein du site Écovision Village, elle participe activement à la régénération naturelle des clairières et des bordures forestières.
Caractéristiques écologiques
Grâce à sa tolérance aux perturbations, Weinmannia rutenbergii recolonise rapidement les sols nus et les zones touchées par les feux. Sa croissance robuste et sa capacité à produire des rejets à partir des racines lui permettent de s’installer durablement. Elle prépare ainsi le terrain pour d’autres espèces forestières.
Rôle dans l’écosystème
En plus d’offrir une couverture végétale et de stabiliser les sols, elle enrichit la diversité florale et structurelle des forêts. Ses fleurs attirent divers pollinisateurs, tandis que ses capsules fournissent des ressources aux espèces dispersant les graines.
Menaces et conservation
Son statut de Préoccupation mineure reflète une situation globalement stable. Sa large répartition, sa résistance écologique et son aptitude à s’implanter dans des habitats variés limitent les risques d’érosion de ses populations. Les programmes de conservation menés dans les forêts de l’Est, comme à Andasibe et Kalanoro, contribuent à maintenir des conditions favorables à son développement.