Fiche espèce – Phalanta madagascariensis
Nom scientifique : Phalanta madagascariensis (Mabille, 1887)
Nom vernaculaire : Papillon léopard de Madagascar
Famille : Nymphalidae – Sous-famille Heliconiinae
Statut de conservation : Non évalué (UICN)
Présentation
Phalanta madagascariensis est un papillon de taille moyenne, facilement reconnaissable à ses ailes orange à fauve clair, marquées de taches noires irrégulières. L’envergure varie entre 45 et 55 mm. L’aspect visuel de l’espèce rappelle celui de Phalanta phalantha, bien que Phalanta madagascariensis soit endémique et présente des caractéristiques propres à la faune lépidoptérologique malgache.
Distribution géographique
L’espèce est strictement endémique de Madagascar. Elle est observée dans les forêts humides de l’est de l’île, notamment dans les régions d’Andasibe-Mantadia, Zahamena, Ranomafana et au sein de corridors forestiers reliques.
Sur le site de Kalanoro, Phalanta madagascariensis est régulièrement observé en forêt primaire, notamment dans les zones ouvertes ou semi-ouvertes du sous-bois.
Écologie et habitat
Le papillon occupe principalement les forêts tropicales humides, entre basse et moyenne altitude. Il utilise préférentiellement les clairières, les lisières, les sentiers forestiers et autres microhabitats où la lumière naturelle pénètre sous la canopée. Ces zones offrent à la fois des ressources nectarifères et des conditions favorables à la reproduction.
Alimentation
Les adultes se nourrissent du nectar de diverses espèces florales indigènes et parfois secondaires. Les chenilles, peu documentées, se développent vraisemblablement sur des espèces de la famille des Salicaceae ou Flacourtiaceae, notamment Flacourtia indica, une plante hôte signalée dans plusieurs habitats comparables.
Comportement
L’espèce est diurne. Les adultes présentent un vol actif, principalement en matinée et en début d’après-midi, en fonction des conditions d’ensoleillement. Les mâles pratiquent régulièrement le puddling, en absorbant des sels minéraux sur les surfaces humides du sol. Ce comportement est essentiel à leur équilibre physiologique et reproductif.
Cycle biologique
Le cycle de vie inclut les stades œuf, chenille, chrysalide et imago. Les chenilles sont vraisemblablement épineuses, comme chez les autres espèces du genre. Le développement est influencé par les conditions climatiques, avec une activité accrue durant la saison des pluies. Aucune donnée ne suggère une diapause prolongée.
Menaces et conservation
Bien que l’UICN n’ait pas encore évalué l’espèce, sa survie repose sur la préservation des forêts humides. La déforestation, l’agriculture sur brûlis et la fragmentation des habitats compromettent ses populations dans plusieurs régions. À Kalanoro, l’habitat forestier conserve une bonne qualité écologique. La lumière filtrée, la structure du sous-bois et la richesse florale favorisent le maintien de l’espèce. Protéger ces milieux constitue une priorité pour garantir sa pérennité à long terme.