Fiche Espèce – Paroedura gracilis
Nom scientifique : Paroedura gracilis (Boettger, 1879)
Nom vernaculaire : Gecko gracile malgache
Famille : Gekkonidae
Statut de conservation (UICN) : Préoccupation mineure (LC)
Présentation générale
Paroedura gracilis est un gecko endémique de Madagascar, facilement reconnaissable à son corps élancé, ses grands yeux sans paupières mobiles, et ses teintes brunâtres ou gris foncé marquées de motifs transversaux plus clairs. Ce reptile nocturne mesure entre 12 et 14 cm, queue comprise, et présente une tête relativement large par rapport au corps.
Distribution et habitat
Ce gecko vit exclusivement à Madagascar, principalement dans les forêts humides de l’Est de l’île. [1] On le rencontre notamment dans les régions de Moramanga, Toamasina et Ranomafana. Sur le site d’Ecovision Village, à Kalanoro, il fréquente la forêt primaire, où il grimpe sur les troncs à basse hauteur ou se cache sous les écorces et les pierres en journée. Il s’adapte également à certaines zones de forêts dégradées, tant que la structure forestière reste suffisamment intacte.
Écologie et comportement
Strictement nocturne, Paroedura gracilis devient actif au crépuscule. Il chasse au sol ou sur les troncs bas, capturant de petits invertébrés, notamment des insectes et des araignées. Son camouflage et ses mouvements discrets lui permettent d’éviter la prédation, notamment par les serpents et certains oiseaux nocturnes.
En journée, il se réfugie dans des abris naturels tels que des fissures d’écorce, des cavités de bois mort ou sous des pierres. Il montre une préférence pour les microhabitats humides et ombragés.
Reproduction
La saison de reproduction s’étend principalement pendant la saison chaude et humide. Les femelles pondent généralement un ou deux œufs à la fois, dans un abri sûr. L’incubation dure plusieurs semaines et dépend étroitement de la température ambiante.
Menaces et conservation
Bien que classé en Préoccupation mineure, Paroedura gracilis dépend fortement de la qualité des forêts humides. La fragmentation de l’habitat, la déforestation et les feux de brousse constituent des menaces régionales. La collecte pour le commerce terrariophile reste marginale, mais nécessite un suivi.
Les zones protégées comme la forêt d’Andasibe-Mantadia et le site forestier de Kalanoro jouent un rôle clé dans la préservation de ses populations. Le maintien de la couverture forestière, la lutte contre la dégradation des sous-bois et les initiatives de conservation communautaire contribuent à la stabilité de l’espèce.
[1] Paroedura gracilis